Se saisir du numérique pour améliorer les échanges entre l’autorité locale et ses citoyen·nes est un engagement politique stratégique.
La société civile est prompte à se saisir des outils numériques pour porter des demandes sociales : c’est ce que l’on appelle les civic tech
Civic tech
Usage de la technologie dans le but de renforcer le lien démocratique entre les citoyens et le gouvernement. Cela englobe toute technologie permettant d’accroître le pouvoir des citoyens sur la vie politique, ou de rendre le gouvernement plus accessible, efficient et efficace.
. À défaut de reconnaitre ces nouveaux espaces de dialogue ouvert, les autorités locales prennent le risque de se trouver face à des contestations et revendications facilitées par les réseaux sociaux.
S’engager sur la voie du numérique permet d’entrer dans un cercle vertueux de meilleure qualité de service, de transparence et de redevabilité, d’une plus grande confiance et d’une meilleure volonté à payer de la part des usagers. Les capacités d’action publique en sortent augmentées.
Le numérique peut conduire au changement selon trois dimensions :
- e-administration : optimisation du fonctionnement administratif via la dématérialisation des procédures internes, la numérisation des démarches de traitement et de suivi ;
- e-gouvernement : utilisation des informations et données générées par le numérique pour mieux informer les décisions et politiques publiques ;
- e-gouvernance : participation citoyenne aux décisions publiques facilitée et accrue par les outils numériques et la mise à disposition d’informations ouvertes.
Bien que différentes, les démarches d’e-administration et d’e-gouvernance se trouvent dans la pratique rapidement liées. Il est donc important de concevoir les services à destination des usagers en gardant en perspective la dimension de gestion interne à l’autorité locale, qui va en être modifiée (cf. partie C, pilier 2).
Afin de susciter l’adhésion des acteurs, et de pouvoir montrer rapidement des résultats, il est important de se concentrer sur les problèmes de friction entre l’autorité locale et ses citoyen·nes. Entrer dans une démarche de coproduction avec les citoyen·nes et habitant.es, facilitée par les TIC, doit permettre en retour d’améliorer la confiance.