Des outils numériques pour améliorer la gestion des catastrophes.
La ville de Rio de Janeiro est particulièrement vulnérable aux catastrophes dues à des pluies abondantes entraînant des glissements de terrain et des inondations du fait d’une artificialisation massive des sols. Dès 2010, le Conseil municipal et la défense civile (responsable de la coordination de tous les efforts des services d’urgence) se sont mobilisés pour prévenir l’impact des inondations et des glissements de terrain.
La ville a choisi de développer un système d’alerte précoce (Early Warning System – EWS), d’abord en classifiant les risques sur les zones habitées et aménagées. Une équipe a cartographié les zones exposées aux glissements de terrain sur une carte Google Earth avec des mises à jour mensuelles.
La commune a ensuite fait installer des pluviomètres supplémentaires dans la ville et un radar météorologique permettant de développer des modèles climatiques surveillés en continu. Les données sont centralisées dans le centre d’opérations de Rio développé avec la société IBM. La ville a installé des sirènes dans les zones à risque et un service SMS a été créé pour envoyer des alertes aux membres des communautés ayant une formation de base en défense civile ou en ayant manifesté l’intérêt.
Pour sensibiliser les populations particulièrement exposées aux risques, une cartographie détaillée a été réalisée, identifiant les personnes ayant des besoins spécifiques vivant dans les zones à risques (favelas et zones de logement à bas coûts). Des agents de santé ont ensuite été répartis dans ces zones pour sensibiliser les habitants. Ces travaux ont également été l’occasion d’effectuer un recensement des populations permettant de comptabiliser les personnes en sécurité lors de catastrophes.
http://ella.practicalaction.org/kno...
À retenir :
- La collecte constamment actualisée de données accélère la connaissance des territoires et populations vulnérables.
- Les dispositifs de communication simple (SMS) et de médiation numérique (agents) permettent d’être plus réactif et de faciliter les échanges entre autorité et habitant·es.