Entrer en relation avec l’écosystème du numérique, ouvrir des espaces d’échange et créer des partenariats pour traiter de défis locaux communs.
Le numérique n’est pas un outil à usage exclusif des autorités publiques : le secteur privé, le monde académique, la société civile, les citoyen·nes s’en saisissent spontanément. D’un côté, les autorités locales ne sont pas spécialistes des solutions numériques ; de l’autre, les acteurs du numérique ne maîtrisent pas toujours l’ensemble des enjeux territoriaux. C’est donc aux premières d’indiquer aux seconds les sujets à traiter.
Ceci impose de s’engager dès le début dans une logique partenariale et ouverte. La collaboration entre les innovateurs du numérique et les usagers garantira que les nouveaux services numériques seront appropriés et utilisés.
Le secteur privé
Les autorités locales peuvent bénéficier de l’expertise technique, des idées innovantes et des capacités de financement du secteur privé pour développer des initiatives viables. On peut distinguer différents types d’acteurs.
- Le secteur privé traditionnel (industries, banques, services, etc.) peut se positionner comme client ou financeur : pour améliorer son fonctionnement ou pour saisir une opportunité de marché, il fait appel aux acteurs du numérique pour développer une solution, créant des services complémentaires.
- Le secteur traditionnel des télécommunications (opérateurs des infrastructures, fournisseurs d’accès Internet, opérateurs de réseaux mobiles, etc.) est détenteur de données potentiellement valorisables par les pouvoirs publics ou par des innovateurs. Ils peuvent souhaiter élargir leur gamme de services à du conseil et de la stratégie grâce aux données dont ils disposent.
- Le secteur du numérique, souvent de petites entreprises jeunes et dynamiques développent des applications ou services sur des niches. Elles seront davantage à la recherche de financements et investissements pour développer leurs produits et disposent de compétences techniques.
La société civile
La société civile se saisit du numérique comme outil de connaissance, de renforcement de capacités, de participation à la prise de décision, voire de revendication sociale.
- Les ONG et OCB OCB Organisation communautaire de base. se saisissent des TIC pour augmenter l’impact de leurs actions : campagnes de communication, plaidoyer envers les médias et les décideur·es. Leur positionnement de proximité en fait des relais à privilégier pour sensibiliser les populations aux nouveaux outils. Elles peuvent aussi se positionner comme porteuses d’innovations, à l’instar d’entreprises sociales et solidaires qui développent des services à but non lucratif au service du développement urbain durable.
- Les universités, instituts de recherche et de formation sont particulièrement mobilisés dans le développement des TIC et la gestion de l’information. Leur capacité à générer des connaissances et à gérer des données en fait des partenaires non négligeables. Les étudiant·es – souvent bien connecté·es – sont également des relais possibles pour former les populations, faire des enquêtes auprès des usagers, mener des campagnes de sensibilisation.
- Les citoyen·nes, en tant qu’habitant·e, entrepreneur·e ou client·e, ont recours au numérique pour communiquer et s’informer, pour s’exprimer et participer (civic tech
Civic tech
Usage de la technologie dans le but de renforcer le lien démocratique entre les citoyens et le gouvernement. Cela englobe toute technologie permettant d’accroître le pouvoir des citoyens sur la vie politique, ou de rendre le gouvernement plus accessible, efficient et efficace.
). Les usagers sont aussi, passivement ou activement, générateurs de données (crowdsourcing Crowdsourcing L’« externalisation ouverte » en français consiste en l’utilisation des informations, de la créativité, de l’expertise ou de l’intelligence d’un grand nombre de personnes par l’intermédiaire d’une plateforme. Dans une approche économique, il peut s’agir de distribuer un grand nombre de tâches à moindre coût. Dans une approche collaborative, sociale ou altruiste, il s’agit de faire appel à des réseaux spécialisés ou au volontariat du grand public pour collecter ou traiter de l’information. ,. Les services numériques à envisager doivent donc répondre à leurs pratiques et usages.