en développant des solutions numériques qui contribuent à une performance accrue du secteur privé traditionnel qui se positionne alors comme client et acheteur de solutions.
La promotion de ces innovations passe par une stratégie d’appui au développement d’un marché compétitif favorable à l’entreprenariat local et au développement urbain. Les autorités locales de villes en développement ont souvent des capacités limitées pour fournir des services essentiels ou par exemple cartographier des quartiers précaires. Des entrepreneur·es peuvent en revanche y voir des opportunités, développer des modalités d’intervention plus efficaces, voire révéler une demande latente de la part des populations. Le développement de ces services n’est pas nécessairement concurrent de l’action publique.
la mobilisation des universités dans la formation de professionnel·les du numérique et l’accompagnement des nouvelles entreprises dans leur gestion commerciale ainsi que l’offre de services numériques aux entreprises privées traditionnelles doit permettre d’assurer une dynamique durable d’innovation et de création de start-up ;
la vocation sociale et environnementale est un élément distinctif des villes en développement par rapport aux villes occidentales. Les nouvelles entreprises y voient des opportunités de marché et viennent compenser les insuffisances des services publics à moindre coût grâce aux TIC. Cette tendance permet non seulement de contribuer globalement au développement urbain, mais indique aussi les secteurs et activités à fort potentiel de saut d’étape (leapfrogging).
Le Centre incubateur des PME au Niger (CIPMEN) fait partie du programme Afric’Innov soutenu pour partie par l’AFD. Il a été créé en 2013 pour améliorer les chances de croissance et le taux de survie des PME nigériennes dans les domaines des TIC, des énergies renouvelables et de l’environnement. Il s’agit d’un partenariat public-privé à but non lucratif entre autorités publiques nigériennes et plusieurs grands groupes privés (Orange RSE, Total, Veolia, CTIC Dakar…).
Le secteur public municipal peut orienter les structures de soutien au secteur privé sur des thématiques d’intérêt général (TIC, énergies renouvelables, environnement).
Cette initiative est développée par le programme de coopération économique de la Greater Mekong SubRegion (GMS) regroupant six États via son bureau de coordination du tourisme. Il fait suite à la révision de la stratégie touristique de la GMS de 2010-2015 avec une première édition en 2017.
La gagnante du premier prix est la start-up « GoP » du Myanmar qui propose une plate-forme en ligne recensant des acteurs locaux proposant des circuits touristiques et des guides locaux. Le site permet d’effectuer une réservation et d’avoir accès à des informations immédiates pour planifier un voyage au Myanmar sans perte de temps. Il n’est pas traduit en anglais. Cette initiative donne accès au marché à des acteurs, entreprises et guides locaux.
Cette initiative portée conjointement par plusieurs États frontaliers autour d’un défi commun peut être répliquée à l’échelle d’autorités locales voisines.
Dans une région qui connaît une forte augmentation de la fréquentation touristique, l’innovation numérique constitue un des leviers du développement économique local et permet de mobiliser tout un écosystème régional.
Une initiative nationale constitue un cadre favorable dans lequel les municipalités peuvent intégrer des démarches locales.
Le programme national « Smart Tourism Destination » s’est déployé dans trente-trois villes intermédiaires de Chine à partir de 2009 sous l’impulsion du Conseil d’État chinois pour promouvoir l’image « smart » de ces villes et rediriger les flux touristiques hors des destinations traditionnelles.
Le développement d’objet connectés et de capteurs pour mettre en place une analyse des informations automatisées. Dans la ville de Sanya par exemple, ce système est utilisé dans la gestion des lieux touristiques : une puce RFID (radio-indentification) est intégrée aux tickets d’entrée. Le système est conçu pour contrôler le nombre de visiteurs sur les sites patrimoniaux, eux-mêmes contrôlés par un ensemble de capteurs (qualité de l’air, densité humaine, consommation électrique).
Cette réforme mise en place au niveau national permet d’équilibrer l’attractivité du territoire chinois et de redistribuer les revenus du tourisme au niveau local.
Les autorités locales tirent profit de ce programme national pour développer leurs propres utilisations des outils numériques dans le secteur du tourisme.